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A la suite des annonces d'Emmanuel Macron, la profession réagit - UFIPA : « La donne vient vraiment de changer !  »

Il y a 3 années, 5 mois

Laurent Proy, président de l’UFIPA 
laurent proy

« Nous passons d’un couvre-feu à un confinement adapté. Depuis la montée en puissance du virus à la rentrée, puis avec le couvre-feu, j’ai l’impression que cela aurait pu être mieux anticipé et programmé. Cela dit, après cette première vague, le rebond de l’été et une bonne rentrée des classes, la donne vient vraiment de changer  ! Les entreprises, qui comptaient rebondir sur le dernier trimestre et préparer 2021, doivent désormais faire face pour affronter cette deuxième vague. 

Allons-nous vers, au minimum, quatre semaines de confinement, voire deux semaines, si tout va très bien ; peut-on vraiment y croire ? Ou va-t-on bientôt nous annoncer six semaines ou plus…

C’est une décision difficile à prendre avant les fêtes de Noël pour des commerces et des secteurs d’activité déjà fragilisés par le confinement du printemps. Cela nécessitera un accompagnement total et adapté à chaque situation par le gouvernement… Dès lors, nous attendons avec impatience les précisions du gouvernement sur les nouvelles mesures proposées. 

Pour l’instant, aucun nouveau décret n’est sorti. En outre, les modalités de remboursement du PGE devront être reportées pour redonner de l’oxygène à la trésorerie. Gardons aussi à l’esprit que bon nombre de petites entreprises n’ont pas, ou peu, de fonds propres. Il en va de même pour d’autres mesures de soutien telles que la réduction ou l’annulation pure et simple des charges sociales et fiscales, selon les situations.

Maintenant, tout comme Stéphanie Verrier de l’AIPB, pour notre filière papetière, je pense que l’impact se fera moins  ressentir qu’au printemps dernier. Globalement, les industries, les administrations et les écoles resteront ouvertes ainsi que nos magasins de papeterie. Cela devrait contribuer à maintenir un certain niveau d’activité économique pour nos membres.

En effet, et c’est une très bonne nouvelle, le maintien de la distribution de la papeterie et des fournitures de bureau comme étant un secteur « indispensable ». 

Cela étant, la fin d’année est une période cruciale tant pour l’activité économique que pour la vie sociale et familiale à laquelle nous sommes tous attachés.

En revanche, c’est donc un nouveau coup de frein violent à la consommation de manière générale. La fermeture des commerces dits non essentiels revient à les condamner au profit de la grande distribution, voire des pure players. Ce sont des milliers d’emplois déjà fragilisés. De plus, quoi qu’on en dise, toutes les entreprises ne seront pas égales face au télétravail et à la numérisation. 

La pandémie, avec cette deuxième vague, risque de déboucher sur une crise économique et sociale sans précédent, et nous devons reconnaître avec humilité que nous n’avons pas vraiment de scénarios fiables. »