A la faveur d’une communication du ministère chargé des Petites et Moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et du tourisme, différents médias ont relayé des informations totalement fantaisistes concernant l’impact environnemental du ticket de caisse. L'association Two Sides souhaite rétablir les faits à ce sujet. Une mesure de bon sens qui ne nécessite pas d’être appuyée par du greenwashing.
La loi AGEC, promulguée en février 2020, a prévu que le consommateur, s’il souhaite un ticket de caisse papier ou un reçu de carte bancaire, doit en faire la demande. Cette mesure prévoit donc simplement de laisser le choix au consommateur. Il convient de présenter cette mesure pour ce qu’elle est : un moyen de ne pas imprimer un ticket de caisse s’il n’est pas nécessaire. Ni plus ni moins.
Un principe de bon sens, finalement : de fait, le ticket de caisse est utile (que ce soit pour la vérification des achats, comme justificatif de frais, pour un échange, pour servir de garantie…) et le report de cette mesure à deux reprises par le gouvernement, en période de forte inflation, l’a démontré. Une présentation du ticket de caisse comme étant inutile et systématiquement jeté après usage ne repose donc sur aucune réalité.
Une présentation des impacts environnementaux du ticket papier totalement fantaisiste
A l’appui de cette mesure, le Ministère chargé des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme a jugé bon de mettre en avant des arguments environnementaux. Cela n’était pas nécessaire, a fortiori s’ils reposent sur des données sans aucun rapport avec la réalité. On trouve ainsi régulièrement repris les chiffres folkloriques suivants :
Les impacts environnementaux et sociétaux du numérique passés sous silence.
Différents médias ont également profité de cette mesure pour célébrer l’alternative, prétendument vertueuse grâce à la « dématérialisation », du ticket numérique. Sur ce sujet, on rappellera que :
Outre son impact écologique avéré, le ticket numérique est aussi une source de capture de données personnelles, permettant d’identifier les habitudes de consommation du citoyen et de multiples autres informations. A tel point que la CNIL a jugé bon de rappeler le cadre juridique applicable en la matière.
Lorsqu’il s’agit d’environnement, il n’y a pas lieu d’être moins vigilant sur les sources de données. Diverses « start-ups » prétendant offrir une solution écologique alternative au papier relaient de nombreuses informations fausses ou trompeuses sur le ticket papier. « Lorsqu’il s’agit d’environnement, il n’y a pas lieu d’être moins vigilant sur les sources de données. Comme pour toute information publiée, nous appelons les journalistes à vérifier leur source, à vérifier les ordres de grandeur, et à ne pas reprendre sans les questionner les allégations d’entreprises ayant un intérêt dans le développement de services numériques. » rappelle Jan Le Moux, directeur de Two Sides pour la France. Two Sides est là pour rétablir les faits sur la performance environnementale du papier et répondre à leurs questions. »