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Vendée Globe - Louis Burton sur Bureau Vallée 2 actuellement 2e….  « J’essaie de garder mon bateau à 100% de son potentiel »

Il y a 3 années, 4 mois

Dans un bruit d’enfer qui laissait entendre la furie du grand Sud, alors que son Bureau Vallée 2 cavalait le long de la barrière des glaces, Louis Burton, joint par son équipe ce midi, soulignait la nécessité de préserver son foiler tant le vent et la mer sont puissants dans cet océan sauvage qu’est l’Indien. Le cap de Bonne-Espérance a été franchi hier à 17h51 UTC (18h51 HF) et le skipper de Bureau Vallée 2, 2e au pointage de 15h, progresse toujours à vive allure sur une trajectoire très sud, le long de la barrière des glaces. 

 « Tout se passe bien ! Je n’ai pas trop de problèmes techniques à déplorer, des petites merdes mais qui se gèrent assez bien. Clairement, c’est musclé depuis une semaine, depuis que je suis parti dans cette option sud. La première dépression au début de l’océan Indien n’était pas belle. Il y avait un plafond nuageux très bas, du vent, une mer vraiment dégueulasse. Ça va un petit peu mieux depuis hier soir avec une nuit trop belle et une jolie lune. Aujourd’hui, c’est grand beau temps, il ne fait pas froid, alors que j’étais gelé ces deux derniers jours. »

Conserver le bateau dans son intégrité

« Je suis très content de ma position, très content aussi que le sauvetage de Kevin (Escoffier) se soit bien passé, bien déroulé. Chapeau à Kevin parce qu’il a su se mettre en sécurité et à Jean (Le Cam) pour sa manœuvre de récupération, c’est la classe. Là, l’idée c’est de gérer ces systèmes de vents forts avec ces bateaux à foils fragiles. Ça va tout de suite très vite et très vite en survitesse. C’est une philosophie très différente d’il y a quatre ans où je pouvais porter de la toile tant que je pouvais. J’ai commencé un peu comme ça à l’entrée dans le grand Sud, mais je me suis vite aperçu que c’était un coup à partir au tas et à faire que des conneries. J’essaie d’être conservateur et de garder mon bateau à 100% de son potentiel. Pour l’instant, c’est le cas et en plus j’arrive à bien dormir et à bien manger.»

Objectif : mettre de la distance progressivement et régulièrement

« Je sais que Thomas (Ruyant) à un problème de foils sur un bord, ça joue favorablement pour moi en ce moment, mais la course est longue. L’objectif est de mettre de la distance progressivement, régulièrement au groupe de derrière parce qu’à un moment donné ils vont récupérer une bonification en temps pour s’être détournés pour aller prêter main forte à Jean. On verra ! Ma stratégie sud est bien pour l’instant, mais le fait que la ZEA (Zone d’Exclusion Antarctique) ait été remontée au Nord, c’est dommage car cela m’oblige à repartir vers le Nord. Mais c’est pour notre sécurité, et ce n’est pas plus mal.»