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Vendée Globe - Bureau Vallée 2 - Au  coeur de la course avec Arthur

Il y a 3 années, 4 mois

Pendant que le monocoque Bureau Vallée 2 est en passe de passer le Cap de Bonne-Espérance poussé par une dépression australe, que son skipper Louis Burton continue de manier à la les trajectoires et les réglages de son monocoque à foils, Arthur Hubert, le directeur technique du projet, vit au rythme du bateau. L’adrénaline ne lui donne que peu de temps pour dormir, mais peu importe, l’enthousiasme et la fierté de le voir 6e au classement de 9h ce dimanche, l’emportent, lui et toute l’équipe de Be Racing !

Il est 5 h, Saint-Malo s’éveille. « J’aimerais bien dormir un peu mais naturellement, comme si mon mental s’était mis en mode course depuis le départ des Sables d’Olonne le 8 novembre, je me réveille pour le classement de 5 h, et cela ne s’arrête plus jusqu’au soir ! », confie Arthur Hubert. Le directeur technique âgé de 30 ans vit la course par procuration, lui qui connaît par cœur Bureau Vallée 2 pour l’avoir ramené du Brésil en 2019 après la Transat Jacques Vabre. « Louis a connu des avaries qu’il a parfaitement maîtrisées (NDLR : vérin de quille et cloison structurelle). Il en connaîtra d’autres puisqu’il n’a fait que 20% du parcours. Mais il gère parfaitement… » sourit Arthur, un homme heureux de constater que le travail de toute l’équipe porte ses fruits. « Le Vendée Globe de Louis valorise notre travail. C’est super pour nous tous ! Nous sommes tellement fiers… »

L’indispensable confiance à l’heure de rentrer dans le « Royaume de l’Ombre »

Des 40e rugissants aux 50e hurlants, le skipper ne peut compter que sur lui-même. Loin de toute terre, brassé par des vagues énormes et de puissantes rafales, le solitaire vit une solitude parfois inexprimable. Vu de la terre, le défi est vertigineux. « C’est fou d’imaginer un homme seul tout gérer dans des conditions invivables. Notre rôle à terre, c’est de le mettre en confiance. Il a eu un souci de dessalinisateur que l’on savait réparable. Je lui ai dit qu’il pouvait le faire, qu’il en avait un deuxième de remplacement, qu’il fallait positiver. Notre rôle, c’est aussi de le modérer, de le calmer, de le mettre en confiance dans ses choix, à travers quelques messages », raconte Arthur. Louis Burton navigue par 41° Sud poussé par plus de 30 nœuds de vent sur une mer chaotique à moins de 10°, à 170 milles de la Zone d’Exclusion Antarctique, interdite aux skippers du Vendée Globe pour cause d’Icebergs et de growlers. Il devrait atteindre le cap de Bonne-Espérance mardi 1er décembre au matin…