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Carole Chateau et Emmanuel Macron  : « La question de la préservation du commerce de proximité » 

Il y a 2 années, 6 mois

Lors du dernier SIRHA (Salon mondial de l’hôtellerie et de la gastronomie) qui s’est tenu à Lyon, le lundi 27 septembre dernier, Carole Chateau*, lyonnaise d’origine, a pu approcher le président de la République. Comment ? 

 « J’ai eu beaucoup de chance ; j’étais présente très en avance et un malentendu m’a propulsé du côté de l’équipe officielle. Lorsqu’ils ont déplacé la foule derrière les barrières, je suis restée ostensiblement à côté du directeur de cabinet… Mon badge a dû passer pour une accréditation, et mon air sérieux et mon  attention portée à mon téléphone ont fait le reste ! »...

Vidéo à retrouver ici 

Résultat, Emmanuel Macron a écouté et a promis devant son ministre des PME, Alain Griset, de l’inviter aux assises du commerce fin novembre. Depuis, Carole Chateau a été auditionnée par Sylvain Maisonneuve, le conseiller Commerce du cabinet d’Alain Griset en vue de ce rendez-vous. A suivre…  Le combat de Carole Chateau ? 

« La question de la préservation -sinon de la survie- du commerce de proximité constitue depuis plusieurs années une préoccupation majeure en matière de politiques publiques comme en matière d’attente sociétale. Une préoccupation d’autant plus prégnante et aiguë que les impacts de la crise sanitaire pèsent et pèseront fortement sur le commerce de proximité soumis par ailleurs aux processus de dérégulation des marchés et des tendances haussières de l’immobilier commercial dans les hyper-centre-ville.»

« À l’aune des multiples soutiens affirmés et réaffirmés par l’ensemble des acteurs publics, élus de tous bords, à destination d’un « commerce de proximité » ni défini ni qualifié, il apparaît urgent d’objectiver les moyens possiblement mobilisables. La fermeture des commerces non essentiels durant l’épisode de crise sanitaire a mis en lumière, s’il en était besoin, le rôle majeur des commerces comme facteur de lien social et d’animation sociale, sans même considérer les plus- value d’une économie ancrée au sein d’un territoire et à son bénéfice. Pour autant, au-delà de la bonne volonté, de l’incantation et de quelques outils à disposition des acteurs publics (exonérations fiscales, périmètres de sauvegarde, droit de préemption, droit de préemption urbaine, etc. voir plus avant les éléments de synthèse), les leviers d’action s’avèrent limités.» 

« Une difficulté qu’accroît sans nul doute le périmètre flottant du “commerce de proximité”. Abondamment évoqué, celui-là n’est jamais suffisamment défini, circonscrit, “critérisé”. Dès lors, sans qualification du bénéficiaire, comment concevoir des outils possiblement mobilisables pour le soutenir concrètement ? C’est dans ce cadre et dans ce contexte que notre groupe** a réfléchi à la définition du « Commerce indépendant de proximité de centre-ville de grande Métropole » à partir de critères qui le qualifieraient. Une fois clairement identifié, le « commerce indépendant de proximité » pourrait ainsi faire l’objet par le législateur et les collectivités de mesures particulières et adaptées pour protéger et soutenir. Il ne restait plus qu’à remettre en main propre à Emmanuel Macron, ce travail…» 

*Carole Chateau est à la tête de plusieurs magasins La Papéthèque : Lyon 1er, 42, rue Pdt-Herriot; Lyon 6, 15, cours Roosevelt ; Marseille,  45, rue Paradis; Toulouse, 32, rue de Metz et Paris, 26, rue Soufflot.  

**Carole Chateau est présidente de l'association de commerçants, Mouvement Carré Nord Presqu'île