L’autre jour je me promenais sur les Grands-Boulevards à Paris en fredonnant comme il se doit la célèbre chanson d’Yves Montand. Je vous devine chers lecteurs non pas indignés mais pour le moins surpris de savoir que de temps à autre je déambule parfois à la recherche d’inspiration. Figurez-vous qu’il est toujours utile de prendre un peu de recul, c’est même devenu un luxe. Donc, en me promenant,  un homme devant moi soudain se retourne et m’adresse la parole. Le mot soudain n’apporte rien à l’anecdote mais il maintient la curiosité du lecteur comme savait si bien le faire Pierre Desproges.

Donc,  il se retourne (j’aurais préféré une femme, mais bon) et le quidam me pose alors une question : « Bonjour Monsieur,  auriez-vous l’heure (c’est passionnant, n’est-ce pas) car mon téléphone portable s’est éteint et je n’ai pas de montre ? » Pour terminer ce récit,  sachez que je la lui donnais bien volontiers avec un « Naturellement » des plus joviaux tout en gloussant dans ma barbe, barbe que je n’ai pas du reste.

Eh, oui ! La montre d’antan fait partie de l’ancien monde et ne sert plus rien, c’est bien connu. Comme l’agenda papier n’a pas de batterie et ne fonctionne pas à l’électricité, il est toujours opérationnel même sous la pluie, à condition d’avoir un parapluie bien évidemment.  La morale de l’histoire serait la suivante, si vous êtes d’accord chers lecteurs : au même titre que pour bien comprendre les futurs changements historiques auxquels nous assistons en ce moment, il est nécessaire de connaître l’Histoire,  pour mieux appréhender les fournitures de bureau de demain, il est toujours utile de se servir de celles d’aujourd’hui…