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Le ministère de l’Education nationale ne répond plus

Il y a 7 années, 6 mois

Le ministère de l’Education nationale a-t-il des soucis pour dialoguer avec les fabricants d’agendas papier et de calendriers muraux ? Cette  interrogation, a priori ironique, ne l’est pas car il existe un réel danger de voir ces articles pour le millésime 2018 sans dates de vacances.

Suite à l’arrêté du 16 avril 2015 modifiant les périodes de vacances scolaires, une grande partie des agendas et des calendriers 2016 se sont retrouvés avec de fausses dates. Un cauchemar que ni la Fédération française du cartonnage et des articles de papeterie et ni le Syndicat général des fabricants d’agendas et articles assimilés ne souhaitaient revivre.

Après de nombreux échanges avec les équipes du ministère de L’Education nationale, une réunion avait lieu le 18 septembre 2015 avec Jérôme Teillard, alors directeur adjoint du cabinet de la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Une solution est trouvée et le ministère s’engage à publier chaque mois de juillet un calendrier glissant pour les trois prochaines années. Tout semblait alors revenir à la normale pour la plus grande satisfaction de la filière. Du reste, dans un courrier adressé à Jérôme Teillard, la fédération et le syndicat écrivaient notamment sous forme de conclusion que « cette solution nous permettra d’être dans notre rôle : donner en temps voulu une information fiable et utile à tous les Français ». Finalement, cette histoire devait rester aux placards des aléas de la profession. Après tout, ce n’est pas tous les ans que la France modifie la géographie de ses régions. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions car depuis la solution établit par le ministère, il ne s’est rien passé.

«  En juillet dernier nous n'avons eu aucun document émanant des services de la ministre, s’étonne Gilles Nusse, président du Syndicat général des fabricants d’agendas et articles assimilés.  Malgré nos relances, nous n’avions aucune réponse jusqu’au moment où Véronique Boudard,  à la fois secrétaire générale de la fédération et du syndicat, a réuni à obtenir un rendez-vous téléphonique le 16  septembre avec Jérôme Teillard. » Qu’en ressort-il ? Rien.

La secrétaire générale constate dans un courrier que son interlocuteur a « rappelé l’engagement pris d’une parution en juillet 2016 du calendrier scolaire glissant sur trois ans »,  et d’ajouter que la gestion « politique » dudit calendrier « n’était pas simple », les discussions entre les collègues « compliquées », tout en précisant que si rien ne sortait du ministère « l’Etat prendra alors ses responsabilités ». « En somme, résume Gilles Nusse, il est resté très évasif.  Les industriels sont dans l’urgence car la période de production pour 2018 débute. Or, nous ne possédons que les dates du premier semestre 2018 et pas celles du second. .» Si un document est édité en avril, il sera trop tard ;  nous risquons de voir des calendriers muraux sans ces informations pourtant primordiales ou des agendas incomplets.

Quoi qu’il en soit, l’industrie de l’agenda et des articles millésimés est une fois de plus pénalisée. Mais ce silence est peut être volontaire. Le ministère ne met-il pas en avant chaque fois qu’il le peut l’école numérique et tous les avantages qui en résulteraient pour les écoliers ? En ne publiant pas les dates du second semestre 2018 et au-delà, il rend caduque ces outils fabriqués à base de papier, sans se préoccuper de l’avenir des milliers de personnes employées dans cette industrie. C’est une hypothèse.

Sinon, mais celle-ci semble peu probable, les équipes du ministère seraient tellement préoccupées de trouver une nouvelle place avant le mois de mai prochain, qu’elles en oublieraient leur mission. A peine croyable...

Madame la ministre, pourriez-vous faire en sorte que les promesses faites par vos équipes soient tenues ?

F. L.