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Indexation des loyers commerciaux, l’explosion continue : + 6,29 %

Il y a 1 année

Saisi dans la lettre d'informations d'avril de la Fédération pour la promotion du commerce spécialisé, Procos : 

« Si la négociation de gré à gré n’est pas suffisante, et l’année dernière a prouvé que c’était le cas, alors c’est à l’Etat et aux parlementaires d’agir pour le bien commun car, en matière de commerce, ce n’est pas seulement la santé des entreprises de commerce et leurs emplois qui sont en cause, c’est également tout le tissu commercial déjà fragile dans les cœurs de villes en particulier. Certains bailleurs diront « je ne suis pas concerné, mes locaux sont en centre commercial ou en périphérie » mais ce regard égocentré n’est pas suffisant car fragiliser les magasins d’une enseigne, où qu’ils soient situés, cela fragilise l’ensemble du réseau et a des conséquences sur tous les lieux de commerce, en particulier ceux qui sont déjà les plus fragiles. Cette vision réduite à un seul magasin n’est pas suffisante, les conséquences sociétales peuvent être bien plus graves, c’est ce qui rend indispensable des mesures d’urgence. Mais rappelons qu’il n’est pas question de baisse de revenus des bailleurs mais d’en limiter la hausse à 3,5 %.»

« Certains bailleurs agacés diront que les commerçants alertent de manière récurrente. C’est vrai mais quel est le contexte du commerce depuis quatre, cinq ans. Grèves, gilets jaunes, Covid, à nouveau grève et explosion des coûts. Il faut regarder la réalité telle qu’elle est, non comme on voudrait la voir pour s’assurer une résilience dans le temps. Les bailleurs, leurs financeurs, leurs actionnaires, ne peuvent échapper à cette obligation de lucidité. »

« Tout le monde sait que les hausses de coûts des commerçants ne proviennent pas que des bailleurs et qu’il faut aussi régler le problème grave d’une énergie trop chère, qu’il faut espérer une baisse des coûts d’approvisionnement et du transport terrestre. Mais, en attendant la filière commerce dont les propriétaires de locaux commerciaux sont des parties prenantes essentielles doit donner une première réponse en limitant les hausses automatiques de loyers. C’est l’intérêt de tous à moyen terme même si cela demande un effort aujourd’hui. Le faire avant qu’il soit trop tard est la priorité. Ce n’est pas avec un taux de vacance plus élevé demain que la profession rassurera davantage ses actionnaires, financiers et autres porteurs de parts, mais bien par des locataires pérennisés et stables dans le temps. »

Procos