L’INSEE a publié l’évolution de l’Indice des loyers commerciaux (ILC) pour le troisième trimestre. Résultat : une hausse de 3,46 %, soit sa plus forte progression depuis 2008. Cette augmentation fait suite à une progression de l’ILC de 2,6 % au trimestre précédent.
D’où les grandes inquiétudes de l’Alliance du Commerce et de Procos car cet indice est systématiquement appliqué aux loyers des magasins lors de l’indexation pour définir le niveau de leur loyer en 2022. Toutes les fédérations alertent les bailleurs et les pouvoirs publics sur les conséquences d’une telle augmentation de l’indice et sur la nécessité de trouver rapidement une solution pour limiter fortement les hausses de loyer l’année prochaine.
Le loyer représente le deuxième poste de coûts après les frais de personnel sur le compte d’exploitation du commerce. Incluant les charges locatives, ce poste représente jusqu’à 18 % du chiffre d’affaires d’un point de vente. Dans le même temps, les habitudes de consommation se sont profondément transformées avec une hausse importante des ventes en ligne qui représentent 13,1% du commerce de détail.
Dans un communiqué, l’Alliance du Commerce et de Procos souligne notamment que « cette augmentation des loyers est par conséquent déconnectée de la réalité de l’activité des points de vente physiques. Elle aura pour effet de priver les entreprises de leur capacité d’investissement dans la transformation numérique et responsable, pourtant essentielle pour assurer la survie des magasins partout en France. Plus grave encore, faute de pouvoir maîtriser leurs charges d’exploitation, le risque d’ajustement portera alors sur l’emploi et la fermeture des magasins. Dans ces conditions, l’Alliance du Commerce et Procos demandent qu’une solution soit trouvée dans l’urgence avec les propriétaires bailleurs et l’Etat pour que les commerçants n’aient pas à supporter des hausses de loyer élevées en 2022. Il sera nécessaire ensuite de revoir le mécanisme d’indexation afin que les évolutions futures soient en phase avec l’activité des points de vente dans un monde omnicanal ».
Les Assises du Commerce entendront-elles cet appel ? Rappelons que les conclusions seront rendues publiques en janvier.