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Au cœur de l’usine Waterman de Saint-Herblain

Il y a 4 années, 9 mois

En Loire-Atlantique, plus précisément à Saint-Herblain près de Nantes, il existe une usine pas comme les autres car unique. En effet,  cet établissement est le seul au monde à fabriquer les stylos Parker et Waterman, et pas seulement. Un site qui allie à la fois un savoir faire traditionnel et la modernité. .

 

3 c’est le nombre d’usines du groupe en Europe. Outre Saint-Herblain, la firme possède un site de production en Belgique et un site de conditionnement et de répartition en République Tchèque.

 

« Ce site industriel prouve qu’il est possible de fabriquer en France des instruments d’écriture, de les exporter dans le monde entier, tout en appartenant à une multinationale américaine », remarque d’emblée, et à juste titre, Joël Montagut, directeur général Europe du Sud chez Newell Brands. Sortie de terre voilà plus de cinquante ans, en 1967 précisément, l’usine de Waterman est installée à Saint-Herblain, commune proche de Nantes. Disposant d’un terrain de 60 000 m2, le site de production y occupe actuellement 25 000 m2. Là y travaillent 370 personnes. La désindustrialisation n’est donc pas une fatalité et ce site le prouve. Car peu de monde finalement se doute que derrière cette bâtisse sont fabriqués  touts les stylos Parker et Waterman vendus  dans le monde entier, ainsi que toutes les encres (la célèbre cartouche internationale), mais également Rotring et des blisters.

 

Ainsi, 25 millions d’unités (hors recharges) sont fabriquées à Saint-Herblain.  Tout est réalisé sur place,  de la réception des rouleaux de métal à l’emboutissage, de la conception à la finition manuelle pour les modèles premium. Il est vrai que la maison-mère a fortement investi dans cette usine durant cette décennie afin de la rendre encore plus compétitive. Ainsi, 15 millions d’euros, dont 5 millions depuis trois ans,  ont permis de moderniser considérablement le parc machines. Il existe ainsi une station de montage pour chaque stylo. Une rationalisation de la fabrication pour une plus grande efficacité. Pour autant, pas question de faire table rase du savoir faire des équipes. Le site de Saint-Herblain, c’est un mélange de modernité et de tradition. Par exemple, quelque 20 millions de Jotter sortent chaque année de l’usine, « soit le double des habitant des la Belgique », aime à rappeler le directeur général Europe du Sud. Pour arriver à ce chiffre, deux équipes travaillent en deux-huit tous les jours de a la semaine. En même temps, le guillochage, lé décoration gravée, s’effectue toujours manuellement. Car pour tous les instruments d’écriture dont le prix dépasse les 80 euros le savoir-faire humain est à l’œuvre.

 

22 c’est le nombre de métiers

nécessaires pour fabriquer un stylo, du designer au contrôleur.

 

Pour la fabrication des Waterman et des Parker, dont la série spéciale du Sonnet baptisée Fougère qui sera commercialisée à l’automne, le site entrepose et exploite des métaux précieux : or,  argent et platine. Pour mémoire,  un kilogramme d’or coûte environ 44 000 euros. Pour une plume, 70 grammes de ce métal précieux sont nécessaires, soit 40 euros.

Dès lors,  inutile de préciser que les mesures de sécurité à l’extérieur comme à l’intérieur de l’usine sont importantes. Du reste, tous les déchets sont recyclés et réutilisés, on  comprend pourquoi, soit en interne, soit revendus à des collecteurs. « Nous avons notre propre programme de recyclage. C’est une nécessité ! », ajoute Joël Montagut. Le savoir faire des équipes passe également par la dépose de la laque sur le corps des stylos. Pour cela, une pièce pressurisée et étanche a été conçue.  Le saviez-vous ?  En  moyenne, quatre couches de laque sont nécessaires, chacune mesurant entre 18 et 24 microns… Que ce soit après cette opération ou celle de la taille de plume,  toutes les pièces sont contrôlées l'une après l’autre par les équipes. La perfection est ici la règle. Autrement dit,  à l’image de ce qui se passe dans le monde des parfums où l’on parle de nez,  ici l’on pourrait parler de l’œil des salariés.

waterman

« Au sein de Newell Brands,  Saint-Herblain est un centre d’excellence du groupe, tient à ajouter Joël Montagut. Notre groupe est coté à la Bourse de New-York  et nos dirigeants ne sont pas des philanthropes ce qui prouve l’importance et l’intérêt qu’ils attachent à cette usine. Ici,  le savoir faire est unique grâce aux équipes. Du reste, nous gagnerions à faire venir plus de nos clients à venir visiter l’usine. Nos marques et nos stylos ont traversé l’Histoire. Saint-Herblain est un joyau industriel et à nous de faire passer le message que l’écriture manuscrite est synonyme de plaisir et de transmission de savoir, à l’image du livre. »

F. L.