La semaine dernière, Amazon lançait pour Paris et la proche banlieue son service Prime now pour ses abonnés Amazon Premium. L’idée est de pouvoir livrer en moins d’une heure des articles, y compris ceux alimentaires, depuis un nouveau centre logistique de 3 500 m2 installé dans le 18e arrondissement de la capitale.
Dans une lettre ouverte, la Ville de Paris se montre fort mécontente : « Alors que cette opération est susceptible de déstabiliser gravement les équilibres commerciaux parisiens, cette grande entreprise américaine n’a jugé bon d’informer la Ville de Paris que quelques jours avant son lancement. »
Conséquence, les équipes d’Anne Hidalgo mettent en garde le géant de l’internet. Au nom de la préservation de la diversité des commerces, du développement durable et de l’aménagement du territoire, la ville « sera intransigeante, vis-à-vis d’Amazon, sur les points suivants : la préservation du commerce de proximité. La qualité de vie des riverains au regard de la logistique du centre et du trafic des véhicules de livraison. Le degré de pollution généré par les véhicules et l’activité du lieu. La politique de ressources humaines menée par Amazon ».
La Ville de Paris souhaite également une amélioration de la loi concernant les implantations commerciales afin de mieux contrer des initiatives similaires. Un coup d’épée dans l’eau ?
Nul ne peut aller contre les nouvelles technologies, les nouveaux services à la personne et les nouvelles manières de distribuer des produits. Au lieu de vouloir toujours tout légiférer, il serait préférable de donner aux autres circuits de distribution, dont les commerces de proximité, les mêmes armes dont bénéficie Amazon, notamment du point de vue fiscal.
